C’est en 2012 que me vient une idée :
«et si je mixais cet autre art que je pratique en parallèle de la peinture, la photographie, à la peinture colorée de mon Courbisme ? »… Mais comment m’y prendre ? Je découvre alors cet autre maître qu’est Andy Warhol, qui colorisait des photographies de célébrités avec une technique qui lui est propre, son célèbre « POP ART ».
Cela me plait, mais comment m’en inspirer en 2012 avec les techniques modernes qui s’offrent à moi ? Je peins le portrait de David Bowie en numérique, avec un logiciel du nom de Corel Painter, qui m’offre par magie toute une palette d’outils, de pinceaux, mais aussi de textures, de couleurs … Je retrouve ainsi en « virtuel » tout ce que j’avais expérimenté dans mes diverses recherches.
Je ressens une telle joie, un tel bonheur que mon cœur entre en ébullition : « regarde Vincent, je peins vite, très vite… ton âme habite mon corps, mon bras, je suis en transe … »
J’imprime ce portrait de David Bowie en noir et blanc sur une toile, mais je trouve qu’il lui manque de la vie, de la texture, du relief … La couleur du Courbisme croise par accident (même si je nie l’accident), la toile N&B, l’acrylique très diluée laisse apparaitre les ombres et les lumières en même temps que la toile imprimée.
C’est fantastique, je retrouve alors la technique du POP ART d’Andy, mon Dieu, qu’ai-je donc découvert dans LEA ? Je peaufine cette technique, j’y incorpore mon « gribouillisme » une autre de mes techniques qui consiste à dessiner un sujet avec des lignes continues qui se croisent et se multiplient, au stylo noir. J’ajoute ensuite un peu de dripping (technique apprise en étudiant le célèbre artiste américain Jackson Pollock) et c’est avec ce premier tableau que nait le style que je nomme « NEW POP ».
Il trouve rapidement sa communauté via les réseaux sociaux.
Et je ne peux m’empêcher de penser à toi Vincent … quel aurait été ton destin si tu avais pu partager ton art, ton talent aux yeux du monde avec Facebook ou Instagram ? Les choses auraient été différentes et tu n’aurais sûrement pas été le Vincent que l’on connaît, aussi merci pour ce que tu nous as apporté, c’est un cadeau du divin, tu as changé la vie de certaines personnes, dont la mienne, tout comme ont pu le faire le Christ, Gandhi, Mandela, Mozart, Martin Luther-King, Mère Thérésa … »
Plus j’avançais dans le NEW POP plus le monde s’ouvrait à moi : j’ai eu l’immense chance de rencontrer de belles personnes, de belles âmes, célèbres ou pas, et de réaliser des œuvres qui me tiennent à cœur. Qui aurait pu croire qu’un jour je sois sollicité par Dieter Wiesner, qui fut le manager de Michael Jackson de 1996 jusqu’à son décès ? Un appel qui aboutira à la réalisation de 7 œuvres sur Michael pour un beau projet, tandis que Dieter acceptera d’écrire la préface de mon nouveau livre « NEW POP 10ème anniversaire » avec des mots qui me font toujours pleurer, à chaque lecture. Qui aurait pu croire que mon travail soit projeté sur le Burj Khalifa à Dubaï ou à Time Square à New York, mon travail à moi, le petit « pignanais » de la garrigue ?
La vie nous offre son lot de surprises, de miracles, tout est possible en bien, autant qu’en mal, malheureusement.
Si vous voulez devenir artiste peintre, choisissez de nourrir le loup blanc plutôt que le loup noir, comme l’explique la parabole amérindienne, et de belles choses s’offriront à vous comment elles se sont offertes à moi.
Beaucoup de projets m’animent encore aujourd’hui, comme écrire et réaliser un film autobiographique, onirique, sur lequel je travaille depuis de nombreuses années (et dont le titre sera « A l’ombre des couleurs »), mais je souhaite aussi me consacrer à d’autres formes d’art, comme la sculpture que je pratique depuis quelques années, ou le stylisme en créant ma propre marque éco-responsable, car la protection de la planète est un sujet qui me tient particulièrement à cœur.
Pour conclure et répondre au titre de cet article, « Comment et pourquoi devenir artiste peintre », je dirais qu’il suffit de le vouloir, tout simplement, d’y croire pleinement, d’y consacrer sa vie, son temps, son âme quoi qu’il arrive, et ce, malgré les périodes difficiles de misère qui peuvent advenir, les doutes, ou les souffrances… Rien, rien n’est plus fort que ce bonheur qu’apporte la création, car on se sent à cet instant comme le divin peignant la vie dans la noirceur du néant.
Si vous aimez cet art, vivez-le vraiment, et vous vibrerez au travers de cette expérience unique.